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Djéguélé Festival 2023 : un final tout en panache

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Devant une foule surexcitée au stade municipal de Boundiali, samedi 18 mars, les ultimes notes musicales du Djéguélé Festival transpercent la nuit. C’est le dernier concert live d’une longue série entamée le jeudi 16 mars. Pour le clou du spectacle, le chanteur iconique malien, Abdoulaye Diabaté est sur la scène surchauffée par ses musiciens et sa voix puissante.

En face du podium, aux premières loges avec les autorités invitées, Koné Dodo affiche un petit sourire bien perceptible. Pour cause : aucun incident signalé depuis le début, programmation artistique minutieuse et millimétrée, union des cadres et élus autour de ce concept culturel majeur de la Bagoué, satisfaction du public, bonne affaire pour les commerçants de la ville et excellent plateau d’expression pour les partenaires… Le comité d’organisation ne pouvait rêver mieux.

Cerise sur le gâteau, la ministre Mariatou Koné est là. C’est d’ailleurs une tradition désormais, depuis 7 ans que cette belle figure se confond avec l’image du Djéguélé Festival en raison de sa présence assidue. L’année dernière, par exemple, elle était accompagnée des ministres Bruno Koné et Françoise Remarck…

Un engagement ainsi qu’une disponibilité qui forcent l’admiration et le respect des populations, non seulement au regard de ses actions pour le développement de sa localité, mais aussi pour la transmission d’une éducation saine à la jeunesse, et cela passe évidemment par la culture comme ce soir. C’est avec enthousiasme qu’elle esquisse des pas de danse au son du Super Balafon de Djéwarakaha ou encore sur les notes toniques de l’ensemble artistique Bolomakoté venu du Burkina Faso.

Créé par l’ONG Abidjan Festival avec le concours du ministère de la culture et de la francophonie, le Djéguélé Festival se veut une scène internationale dédiée à la promotion du balafon, notamment avec la participation d’autres pays comme le Burkina Faso et le Mali où l’on trouve cet instrument de musique traditionnelle propre au peuple sénoufo. L’édition prochaine prévoit l’invitation du Cameroun.

Au fil des ans, c’est une industrie, une véritable plateforme d’expression des arts et de la culture qui se crée à Boundiali. Cela, sous l’impulsion de la député-maire Mariatou Koné dont les actions sociales ont déjà transformé joliment le visage de cette ville-carrefour, à plus de 600 Km d’Abidjan, au nord de la Côte d’Ivoire. La Maire (et aussi « mère » des jeunes de Boundiali) a d’ailleurs proposé au gouvernement ivoirien un projet dans l’espoir de voir le Djéguélé Festival inscrit au budget de l’État. Ce qui serait logique, d’autant que le balafon est officiellement reconnu par l’UNESCO comme patrimoine mondial immatériel depuis 2012. Koné Dodo, le Directeur du festival annonce la construction d’un siège grandeur nature pour l’événement, avec salle de spectacles, un musée, un studio d’enregistrement, etc.

En marge des festivités, Dr Batjeni Kassoum Soro, enseignant-chercheur à l’INSAAC a fait la lumière sur l’apport de la culture au développement local, lors d’une conférence-débat animée le vendredi dernier.

Côté scène, depuis le 11 mars et ce durant une semaine, les festivaliers ont vécu la féerie des concerts live due à une sonorisation impeccable, aux jeux de lumières et sur écrans géants depuis le village gastronomique. Une œuvre de la société Wendy & Co. Le patron Karim Koné était d’ailleurs sur place tout comme d’autres homme de culture tels que Yves de M’bella, Barthélémy Inabo…

 

François Yéo

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