Cette année, Abobo fête le réveillon de la Saint-Sylvestre pendant trois jours ! C’est une idée de l’animateur télé et radio Kunta Mader qui a décidé d’offrir aux habitants du quartier ‘’zo’’(joli) de vivre trois jours de fête avec le festival culturel et des arts d’Abobo (Festica) qui est à son 12e anniversaire. Et ce sera les 29, 30 et 31 décembre au Complexe sportif.
A l’instar des éditions précédentes, cette année, le Festica sera animée par plusieurs artistes d’ici et d’ailleurs. Il y aura, côté ivoirien, Bebi Philip, Yabongo Lova, Samy Succès, Kamikaze du Zouglou, Mama T., Vitale, Le Magnific, Alain Demari, Madjènè Fitini… La note étrangère sera exécutée par Filentre (France), Esis Kengue (Cameroun) et Amsa Barry (Burkina Faso). La grande nouveauté est l’invitation faite au peuple Attié. Le public pourra donc (re)découvrir la tradition attié avec sa musique, ses mets et ses habitudes vestimentaires.
En plus de la musique, le Festica permet également à d’autres disciplines culturelles de s’exprimer. Ainsi, pendant cette 12e édition, aura-t-on Miss Festica, des projections de courts-métrages réalisés par les jeunes d’Abobo, un concours de poésie… Le volet scientifique du Festica 2022 sera rempli par une conférence de sensibilisation sur l’immigration irrégulière. Cela se rapporte au thème central de l‘évènement qui est : ‘’Non à l’immigration clandestine’’.
Institué depuis 2011 juste après la crise postélectorale que le pays a traversée, le festival culturel et des arts d’Abobo est devenu au fil des années un évènement incontournable dans le vieux quartier d’Abidjan. « Le Festica permet de redorer le blason de la commune d’Abobo longtemps marginalisée et reléguée au dernier plan à cause des préjugés. Pourtant, Abobo, la commune la plus peuplée de la Côte d’Ivoire, regorge d’énormes potentialités culturelles et artistique », assure Kunta Mader, le commissaire général du festica.
« C’est la raison pour laquelle nous avons initié ce festival afin de faire ressortir toutes les richesses cachées d’Abobo. Une fois mises en évidence, ces potentialités donneront un nouveau visage à la culture ivoirienne dans sa diversité et sa pluralité », ajoute Kunta.
A côté de l’aspect festif, le festival comprend un aspect social très important. C’est ainsi que l’organisation prévoit « réhabiliter des écoles primaires de la commune, créer une bibliothèque numérique et surtout prendre en compte la scolarité de dix enfants de familles démunies ».
O. A. Kader