Un baobab est tombé ce vendredi 1ér juillet 2022. Le Phénix s’est couché. Justin Stanislas s’est éteint à Paris tout à l’heure après un long combat contre la mort. Un peu plus d’un an après avoir publié son dernier album qu’il a baptisé ‘‘Merci Seigneur’’, l’un des derniers dinosaures de la musique ivoirienne s’est retiré pour le repos éternel.
Dès la journée de jeudi, la nouvelle (précipitée) de sa mort avait envahi les réseaux sociaux. Pendant ce temps, à l’hôpital, Justin Stanislas luttait contre la mort. Placé en réanimation, il tentait de s’accrocher à la vie. Sa famille, dans le silence, priait pour lui. Pour qu’il reste encore en vie. Mais hélas ! Attoh Bidi s’est finalement endormi dans les bras de la mort ce vendredi après-midi, à 15h. Il laisse derrière lui 9 enfants et une brave femme en pleurs.
Il y a quelques semaines, à Paris, deux grands hommages lui ont été rendus. D’abord, le dimanche 5 juin, 11 rue Maximilien Robespierre 93130, à Noisy-le-Sec, la Marraine de Clignancourt, en collaboration avec le collectif Nouvelle Génération du Show-biz, a réuni les artistes ivoiriens pour célébrer le doyen Justin Stanislas. Et ce jour-là, Gadji Céli, Billy Gad, John Djongos, Beny Bezy et les artistes ivoiriens de la diaspora ont rendu un hommage plein d’émotions au crooner. Et tous ensemble, ils ont interprété sa célèbre chanson ‘‘Gnian Yohou’’. Un moment émouvant.
Quelques jours plus tard, la cérémonie des HALCA (Honneurs aux légendes culturelles africaines) a décerné un trophée à Justin Stanislas pour l’ensemble de sa carrière. Mais ce jour-là, le doyen très affaibli par la maladie n’a pas pu se rendre au gala. C’est finalement le 19 juin, jour de la fête des pères que le trophée lui a été remis chez lui à domicile par St Dékiss, président du Modaire (Mouvement des artistes ivoiriens résidant en Europe).
Ces dernières années, la santé du phénix était devenue fragile. Cela a provoqué des alertes à plusieurs reprises. A chaque fois, il a été évacué d’urgence à l’hôpital. Au four et au moulin, son épouse, Yvonne Rabet, plus connue sous le nom de La Marraine de Clignancourt, le veillait. Ces dernières semaines, il semble qu’elle sentait qu’il ne restait plus beaucoup de temps à vivre à son cher Attoh Bidi. Cependant, elle a continué à se battre à ses côtés.
Et une séparation comme celle-ci, après tant d’années d’une incroyable aventure avec l’homme qu’on surnommait également JR, c’est un déchirement. C’est pourquoi elle est inconsolable. Mais, elle peut se réjouir de son combat, son travail à ses côtés pour toujours soigner l’image de l’artiste, des honneurs rendus à ce monument de la musique ivoirienne.
Adieu l’artiste !
Manu Jésus