Éprouvée par la maladie depuis plusieurs années, l’ancienne présentatrice vedette du journal de la RTI1 et ex-Directrice de la RTI2, Awa Ehoura s’en remet désormais aux âmes généreuses. Celles qui pourraient bien lui apporter du secours. Son mal nécessite des soins réguliers et généralement coûteux.
Top Visages Live a joint Awa au téléphone, hier jeudi, pour prendre de ses nouvelles et avoir de plus amples informations. Notamment, sur son état de santé dont les échos se sont répandus sur les réseaux sociaux. Sans hésiter, elle nous a dit d’une voix affaiblie, difficilement audible parfois, «C’est la vérité. Cela fait dix ans que ça dure, je suis fatiguée. Je veux sortir de la maladie».
Notre dernière rencontre avec la journaliste remonte à 2012. Elle était déjà malade. En ce temps-là, elle habitait à M’Pouto, non loin de Sol Béni. Là, elle fréquentait un temple de prière, lorsqu’elle n’était pas à domicile. Awa Ehoura (devenue Tabitha depuis sa conversion) avait semblé se remettre progressivement. Sauf que son compte bancaire était encore bloqué, en même temps que ceux de certaines personnalités politiques suite à la crise post-électorale de 2011. Si la mesure a été levée, reste qu’elle est financièrement à bout en raison de sa rechute.
«Je lance un SOS (…). Des personnes se manifestent, mais il faut beaucoup d’argent pour faire les soins. Entre-temps, j’ai perdu la vue. Il faudrait une opération pour y remédier. Je prie pour l’instant que Dieu touche le cœur de mes frères ivoiriens et ceux d’ailleurs pour pouvoir faire quelque chose», espère-t-elle.
Quant à la nature de la maladie, elle explique que, «de manière générale, c’est une complication du diabète. Du coup, j’ai fait une insuffisance cardiaque, une pleurésie, des œdèmes, etc. Je ne peux pas marcher, je ne suis pas autonome. Sans compter l’hypertension.»
Awa Ehoura vit maintenant aux côtés de ses enfants, à la cité Eden (près de la CIAD). Avant de raccrocher le téléphone, elle nous a fait une doléance : «Avez-vous quelques-unes des photos de moi ?», demande-t-elle. Top Visages a plusieurs photos d’elle dans ses archives.
«Vous m’enverrez des photos, on ne sait jamais. Comme ça au moins mes enfants pourront les voir. Ça pourra rappeller les temps anciens, à l’époque où tout allait plus ou moins. (Elle s’efforce de rire pour relativiser : ndlr). Toutes les photos que vous avez pu faire. Car j’ai perdu celles que j’avais lors des événements de 2011.»
Visiblement, Awa est à bout de force. Là où elle est en ce moment, elle a besoin d’aide. S’il y a des âmes généreuses qui veulent bien lui porter secours, c’est le moment plus que jamais.
François Yéo