Disposé ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’état d’esprit du chantre O’Nel Mala, qui règne sur le gospel ivoirien depuis 25 ans. Auteur de plusieurs tubes, le chanteur d’obédience chrétienne célèbre ses 25 années de carrière musicale le 14 avril 2023, au Sofitel Hôtel Ivoire.
En un quart de siècle, le chantre auteur-compositeur et interprète (doublé d’un percussionniste), s’est taillé un costume à la dimension de son talent artistique pluriel. Sa voix, tout autant que ses textes, ne laissent pas indifférent. Si son album La Prophétie publié en 2002 n’était qu’une merveilleuse mise en bouche, Lousha (2006) aura convaincu le public et consacré sa place désormais incontestable dans l’univers évangélico-chrétien ivoirien, voire au-delà. Divine Connexion (2016) l’installe définitivement au rang des étoiles brillantes de la galaxie du gospel africain.
Tout le long de son parcours professionnel ponctués de 5 albums et plusieurs singles, O’Nel Mala n’a cessé de régaler ses admirateurs avec ses chansons mélodieuses. Un nouvel album dans la lignée des précédents tubes devrait combler les attentes, d’autant que la particularité stylistique de ce chantre tient aux rythmes traditionnels issus de l’ouest montagneux qu’il associe savamment aux sonorités modernes ou proches du reggae pour produire la belle identité musicale qui lui est propre.
Entre Abidjan et Paris, l’enfant de Koulinlé (près de Logoualé, à l’ouest de la Côte d’Ivoire) se consacre d’avantage à la propagation de l’Évangile. L’occasion néanmoins de marquer un temps d’arrêt, en avril prochain, pour célébrer ce parcours artistique qu’il doit bien à son Créateur.
Ce sera certainement l’occasion de revister le répertoire alléchant de celui qui s’est posé aussi comme un chantre de la paix, de la reconstruction et de la réconciliation nationale après la décennie de guerre en Côte d’Ivoire. Son tout dernier titre « Attouh » (aimons-nous) en atteste.
Lauréat de plusieurs prix depuis l’entame de sa carrière à la fin des années 90, O’Nel Mala est une tête de pont générationnelle, entre les devanciers du gospel (Pasteur Adjé, Marc Roland Bancouly, Emmanuel Bouaffo, Koné Fontaly, Guy Roger, Anne-Marie Tanoh, Constance…) et les plus jeunes (Nestor David, Guy-Christ Israël, Boniface, KS Bloom, Clara Blon, Geneviève Brou, Léna Ary, Morijah…). Sans doute, certains d’entre eux seront de la partie pour cette fête au parfum d’action de grâce que l’artiste place sous le signe de «la fidélité de l’Éternel.»
François Yéo
